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Flambée d'automne

Dernière mise à jour : 21 sept. 2023




« Faire feu de tout bois »


Traditionnellement, les anciens faisaient brûler un immense brasier : l’automne est la saison de la Saint-Michel, fêtée le 29 septembre, quelques jours après l’équinoxe. Lié à la Justice, à la pesée des âmes, au discernement entre le bien et le mal, que viendrait nous dire Saint-Michel en cette période dite « de transition » ?


Car la nature, à l’automne, s’embrase, nous invitant au tri. Elle se met à nu, avant la venue des grands froids : les fruits ont été cueillis, les feuilles s'enflamment et dansent au vent, le potager regorge encore des merveilles de saison mais il va falloir songer à préparer la terre pour les grands froids, à préparer le sol et les futures plantations, en prévision du printemps. La fête de la Saint-Michel nous renvoie à mon sens une alerte similaire au coeur de notre jardin intérieur : la période est idéale pour peser mes choix et faire le bilan de mes habitudes de vie. Intérieurement, faire le bilan de ce qui me satisfait, ce qui me procure de la joie, ce qui me donne de l’énergie… ou pas. Regarder honnêtement, simplement, ce qui ne me convient plus ou au contraire ce vers quoi j’ai profondément envie d’aller. Observer la dualité, celle qui me rend service et celle qui me restreint. Que puis-je laisser partir, de quoi puis-je me décharger ?


Mais pour se décharger, encore faut-il avoir identifié précisément de quoi nous sommes chargés. Et accepter de laisser derrière soi ce qui n’a plus lieu d’être, ce qui appartient au passé dans mon for intérieur. Réussir à mieux se concentrer sur nos sensations pour mieux s’en occuper, juste là où sont nos pieds. Ce tri nécessite une bonne prise de distance, du recul, du détachement. Il nécessite parfois uniquement de suivre la voie du coeur, sans s'abandonner non plus à une insécurité périlleuse. Ce n’est pas toujours simple et pour personne !

Les énergies de l’automne, et qui plus est, en cette période d’équinoxe, vont nous inciter à revenir à nos racines, nous aussi, dans un face à face avec nous même, pour nous détacher de ce qui ne résonne plus.


Qui souhaite vivre attaché ?


Energétiquement, l’automne prépare le retour à soi de l’hiver : à l’image des arbres, la période est propice pour nous libérer de ce qui nous entrave ou de ce qui nous cache au monde. Ce n’est pas encore une descente dans nos profondeurs, mais on revient auprès de soi, auprès de ce qui compte véritablement pour soi, de manière à mettre de la distance avec ce(ux) qui ne nous correspond(ent) pas ou plus. Et il est de la responsabilité de chacun(e) de s’accorder un temps afin que prochainement, en plein coeur de l’hiver, on puisse se sentir bien en soi, avec ses profondeurs.


Se délester, se détacher, jeter au feu tout ce qui nous entrave et peser ce qui nous entoure à la balance de nos valeurs sont bien là les invitations de l'équinoxe : créer son cocon pour l’hiver. Le faire en consciences avec nos essentiels et choisir une trajectoire et des repères, pour savoir s’orienter quand la lumière viendrait à nous manquer au prochain hiver. Toutefois, même en prenant le temps de nous « dénuder », il n’existe pas de recette pour nous préciser les étapes et les bons ustensiles à sélectionner afin d’être certain(e)s de réaliser nos souhaits. Il n’y a pas non plus d’assurance « tout risque ».


« A mauvais outil, mauvais ouvrier »


Au cœur du tumulte de la reprise, juste au moment des nouveaux défis de cette rentrée, par quoi commencer, et comment ?

Ce tri et cette pesée de nos choix, ce regard objectif à porter sur notre vie et nos orientations n’est pas toujours aisé ni alléchant. Ne serait-ce parce qu’il faudrait déjà s’accorder du temps (ce temps si précieux qu’on a perdu de vue depuis nos éventuels congés d’été). Et si en plus, c’est pour tout remettre en question me direz-vous…



Pourquoi ne pas se faciliter les choses par le biais de l’écrit ?

En commençant par exemple par un aiguillage : une liste de questions propices à notre introspection, en lien avec les énergies de l’automne évoquées plus haut, un arbre des causes, la liste de ce qui est incontournable pour nous seront de bons outils.


Si nos valeurs fortes ne sont pas bien claires en cette période, une liste des valeurs que nous souhaitons vivre et leur définition peut s’avérer pratique et utile, mais il sera bon alors de préciser aussi ce qu’elles impliquent : dans notre rapport à nous-même, dans notre quotidien et nos relations. Plus ces définitions seront précises, plus nous pourrons voir et réajuster dans notre vie intime et sociale, professionnelle et personnelle, ce qui doit l’être afin d’être congruant(e) et de nous respecter.


Vous pourrez ensuite établir un tableau en 7 colonnes : nos problématiques, nos ressentis physiques, nos pensées, nos ressentis émotionnels, leurs origines, notre « vision », notre intuition (voir l’article sur la psyché « De quoi sommes-nous constitués », Volet 1) et enfin les solutions. Une fois le tableau rempli, prenez votre agenda, et planifiez les actions à mener pour matérialiser le changement, et vous offrir un cadre de vie sécurisant et stable.


Enfin, il est possible aussi de s’enregistrer en format audio, ou d’écrire en consciences pour nous laisser exprimer notre vécu du moment sans jugement, sans auto-censure. Ce sera déjà une 1ère façon de se délester. Notre jardin intérieur s’en retrouvera forcément élagué, débroussaillé. Cette méthode simple, si elle est suivie correctement, évite bien des encombrements. Le but étant ici de prendre conscience de ce que l’on vit, de nos dualités, de nos sources de joie, et vider les cartons entiers d’émotions négatives non formulées qui pourraient se transformer en ruminations plus ou moins conscientes, en poids lourds…. Et si ça perdurait, en maux divers et variés.


Une fois l’introspection faite, il sera bon aussi de revoir quelques aspects de notre organisation afin de prioriser concrètement ce qui est essentiel, et poser des actes pour nos valeurs, vers nos choix, assumer ce qui est important et ce qui ne l’est pas et même, différencier ce qui est important de ce qui est urgent.


A quelque étape que ce soit, un accompagnement thérapeutique peut s’avérer foncièrement bénéfique, pour clarifier, pour gagner un temps précieux et au moment du passage à l’action, ne pas se retrouvé-e submergé-e par l'émotion, par exemple.


Un accompagnement peut nous permettre déjà de consacrer un moment pour soi, mais aussi par conséquent pour nos élagages intérieurs et pour verbaliser ce qu’il se passe, même lorsqu'on croit "que rien ne peut y changer quoique ce soit". Ce faisant, le thérapeute choisi permet de trouver les outils adaptés, personnalisés, facilite notre introspection, et/ou la mise en oeuvre de nos choix.


D’autre part, un soin énergétique peut encore permettre d’approfondir notre démarche, facilitant l’élimination de tout ce que nous aurons conscientisés (comme blocages, émotions négatives, mémoires envahissantes...) et la circulation de notre énergie vitale. Ce qui n’a plus lieu d’être n’a pas de raison d’encombrer nos mémoires ni notre aura. Le soin énergétique facilite le ménage en nous lorsque la conscience a posé sa lumière sur nos entraves, nos croyances limitantes et nos blocages. L'accompagnement thérapeutique crée les conditions qui réveillent en soi l’envie et la capacité de s’en sortir. Car tout se fait de manière autonome, par vos propres capacités individuelles.


Se donner le temps et les moyens de s’alléger et d’incarner nos valeurs est de la responsabilité de chacun(e). C’est aussi le meilleur moyen d’être la version de soi optimisée, au quotidien, de savoir avec clarté où vous allez dans la course effrénée d’un début d’année, d’être de plus en plus épanouis, de ressentir plus souvent la seule émotion positive qui soit : la joie. Et donc d’entrer dans l’hiver en limitant le coup de blues.


Je souhaite que la joie guide votre tri automnal. Si ce n’était pas le cas, un accompagnement peut au moins vous épauler et rétablir la connexion avec vos propres ressources.


Bel équinoxe d’automne,


Iris Delarue


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2 Comments


😉Ce texte m'a beaucoup aidée:" se délester, se détacher, jeter au feu tout ce qui nous entrave..." "vider les cartons entiers d'émotions négatives non formulées qui pourraient se transformer en ruminations..." on tient tellement à nos souvenirs, à notre passé, même et surtout s'il nous empêche de vivre...Brûler tout ça pour vivre enfin, quelle bonne idée! Aujourd'hui, en février, le printemps commence timidement à percer... grand nettoyage de printemps...ça réveille de notre torpeur...

Mais j'ai une question:les 5 ou 7 colonnes pour nos ressenties, quel seraient les titres des colonnes?

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Iris_Delarue
Iris_Delarue
Feb 11, 2022
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Bonjour Chantal Delarue Farinaux,


Je vous remercie pour votre intérêt et votre retour positif.


Les 7 colonnes seraient celles-ci :

1. Votre problématique (quelle qu'elle soit, sans jugement)

2. Vos ressentis physiques (si vous ne savez par répondre, il faudra s'introspecter un peu plus longtemps au début. Par exemple, vous pouvez vous mettre debout et dire votre problématique -à haute voix si possible, afin de percevoir davantage ce que cette problématique génère sur votre équilibre, sur vos sensations physiques, votre gorge, votre rythme cardiaque, etc.).

3. Vos pensées

4. Vos ressentis émotionnels

5. Votre vision, votre intuition par rapport à cette problématique

6. Les origines de cette problématique (depuis quand, que s'est-il passé, etc)

7. Les solutions/les alternatives que vous…


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